D écès de Madeleine Biardeau
Rasik Vihari Joshi Tripathi
jrasik at COLMEX.MX
Mon Feb 8 14:39:09 UTC 2010
I am extremely sad to get this news. She was a a very nice person and a great versatile scholar. I met her in 1954 -1956 in paris. We studied together Mahabharata. May God grant her eternal peace.
Rasik Vihari Joshi
-----Mensaje original-----
De: Indology [mailto:INDOLOGY at liverpool.ac.uk] En nombre de Lyne BANSAT-BOUDON
Enviado el: Lunes, 08 de Febrero de 2010 03:57 a.m.
Para: INDOLOGY at liverpool.ac.uk
Asunto: Re: Décès de Madeleine Biardeau
C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris la
disparition de Madeleine Biardeau, le 1er février 2010.
Madeleine Biardeau consacra ses premiers travaux à la philosophie
indienne, en particulier à la philosophie du langage. Rappelons,
notamment, sa thèse: Théorie de la connaissance et philosophie de la
parole dans le brahmanisme classique, sa traduction du premier
chapitre du Vâkyapadîya, son étude sur la Brahmasiddhi de Mandana
Mishra.
Elle fut aussi le grand déchiffreur du Mahâbhârata, dont elle
proposa la lecture à ses étudiants et auditeurs de l'Ecole pratique
des hautes études, de 1968 à 1977. J'eus le privilège de suivre ce
remarquable cycle de séminaires, qui coïncida avec une période
d'intense effervescence intellectuelle et politique.
Ce fut là le travail d'une vie, presque une épopée de
l'interprétation, à la mesure de son objet, et que vint couronner la
publication d'une considérable monographie parue en 2002.
Madeleine Biardeau entreprit, parallèlement, un autre travail
d'envergure: la traduction du Râmâyana, dont elle assuma la
direction, avec Marie-Claude Porcher, pour la Bibliothèque de la
Pléiade (1999).
Chercheur exigeant et curieux de l'Inde sous toutes ses formes,
Madeleine Biardeau se voulait également anthropologue, allant sur le
terrain pour confronter les textes à la réalité indienne
contemporaine. Démarche que son livre, Histoires de poteaux:
variations védiques autour de la déesse hindoue, illustre de façon
exemplaire.
C'est en cette double qualité de philosophe et d'anthropologue
qu'elle fut la directrice du Centre d'études de l'Inde et de l'Asie
du Sud, fondé par Louis Dumont.
Nous garderons le souvenir d'un savant à la pensée intrépide et
d'une ampleur de vues peu commune.
Lyne Bansat-Boudon
Directeur d'études
Ecole pratique des hautes études, section des sciences religieuses
Membre honoraire de l'Institut universitaire de France
Le 2 févr. 10 à 16:53, Ashok Aklujkar a écrit :
> Sad to get the news. We have lost a sincere and versatile scholar,
> gifted
> with the ability to come up with refreshing readings of textual
> evidence and
> a pleasant personality.
>
> ashok aklujkar
>
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